Keita, Fatima, Marie …ma liberté

Vous m’avez tout pris, que me reste-t-il,
Des nuits blanches et des jours stériles,
Un passé en ruine, sombre sans lumière,
Un présent vide et un futur sans repaires.
Vous, qui m’avez depuis longtemps, tenu
Des luxuriances attirantes, aussi étendues
Que la ligne fuyante de l’éloigné horizon
Et des avals si hauts qu’un ciel sans fond.
Croyez-vous que je vous suivrais en vain
Sur ce chemin tendue en toile d’araignée,
Tramée de malice et de desseins diablotins.
Ma bonne étoile et ma foi m’ont protégé
De vos artifices truffés de faux, si mesquins,
Cultivés sous votre ombrage, pour me leurrer.
Allez-vous-en, ignobles démons de malheur,
La terre est si spacieuse et pleine de félicité,
Aujourd’hui, Je me rebelle, sans nulle peur,
Je clame haut et fort ce qui m’est si chère,
Ma liberté, génie sacré que j’ai tant vénéré.
C’est moi Keita, Fatima, Marie, qui vous défit,
vils malfaisants, qui avez enchevêtré ma vie,
Vous ne saurez plus irriter mon serein esprit,
Le temps obscur de l’ignominie est bien fini,
Libre, je reprends mon chemin avec fantaisie
Pour jouir des beaux jours de ma propre vie
Et tout refaire, sans aucun regret ou déni
De ce que la mésaventure m’avait déjà pris,
Ma foi suffi, je serai l’amie de tous mes amis,
Je ne voudrai être l’isolé ermite que l’on fuit,
J’ornerai mes instants de joie dès aujourd’hui,
Saine de toute haine, orgueil, envie ou jalousie,
En toute liberté, j’irai là où il me semble bon,
Je chanterai en dansant, je m’étire et je m’étrique
Sur les chemins, la voie publique, au balcon,
Pour égayer mes jours et les rendre magnifiques,
Adieu chagrin, vas-t-en emporte tes nostalgies,
Adieu solitude tu n’as plus place dans ma vie,
Adieu longues nuits navrantes, allez ailleurs,
Adieu plainte, éloigne toi reprend tes pleurs.

Bari-20.05.2016