Le pauvre, marche et tout est contre lui
Certains ferment leurs portes à sa vue
Il voit la haine partout ; sans savoir le motif
Même les chiens en voyant un riche
Courent vers lui en remuant leurs queues
S’ils voient un jour, un pauvre passer
Ils sortent leurs canines et aboient derrière lui
La pauvreté fait perdre la beauté des traits
Tel la noirceur du soir, lorsque le soleil disparait
Si un homme est côtoyé par la pauvreté
Parmi les gens c’est un étranger
O toi la tête, pleine de fierté
Cesse d’etre hautain
Baisse le regard vers ton à coté
Une fois dans ta vie sois humain
Dans la vie il n’y a qu’une seule beauté
C’est celle d’avoir un cœur sain
Tout acte accompli est noté
Sa valeur paraitra demain
Un jour dans un jardin public
Assis sur un banc
Mine de rien j’observais les tics
J’analysais les traits des gens
Beaucoup ne parlaient que de fric
D’autres souriaient contents
La fortune dans tous les pays
Habille l’homme qui la possède crainte et beauté
C’est son érudition lorsque il parle
C’est son arme dans l’adversité
Les gens sont avec la vie et son amant
Chaque fois qu’elle l’abandonne, ils en font de même
Ils idolâtrent le frère de la vie tout le temps
Si elle le fait trébucher, de lui ils font carême
On a vu des orateurs
Clamer du haut de leurs tribunes
En déversant gesticulation et humeurs
Se croyant vent de sable soulevant les dunes
Mais comme le mensonge régnait sur leurs fureurs
Leurs paroles butèrent contre un mur en ruine
Leurs dires moururent de l’heure
Avant qu’ils ne descendent de leurs perchoirs
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