Le torrent immobile.
Ouvrons ensemble ce bagage,
Mon sac à dos de camouflage.
Il m'a servi lors d'un voyage,
Sens-tu l'odeur de marécage?
Je vais te dire des souvenirs,
Mes maux d'enfance à retenir.
Veux-tu m'aider petite fille?
Poussons la rouille de ma grille.
Regarde bien cette campagne,
Vois tu le gris qui l'accompagne?
Comme un sentier, je fus battu...
Par ma maman, je fus fetu.
Tel un épis ma tête blonde,
À pris des cris au gré qui gronde.
Cette herbe folle au vent. Cinglée!
Laissait mon papa picoler.
Mon capitaine en plein naufrage,
Me laissa finir à la nage...
Accroché aux sarments de vigne,
Il a du douter de mes signes.
Ce titubant au bateau ivre,
Dans l'eau glacée n'a pu survivre.
Je lui en veux à ton papi,
D'avoir laisser faire mami.
Quand il voyait venir l'orage
Il me laissait dans ce lit cage.
Mais le plus fort dans ces eclairs,
Fut qu'il était un fonctionnaire.
Il arrêtait les grands mechants
Ceux de dehors pas ma maman...
Il m'a un peu abandonné,
Quand la Folcoch deraisonnait.
Comment peut on n'entendre pas,
sonner les cloches du fracas?
Voilà ... C'est la fin de l'averse
Prenons la route en sens inverse...
Je vais t'aimer en vent contraire,
Que ta grand mère ait pu me faire.
Je te promets comme seuls bleus,
Celui du ciel au fond des yeux.
Je te promets des papillons,
Dans ton regard mille émotions.
Allons voir couler les ruisseaux,
Un peu plier les fins roseaux...
Ton papa...
À lire plus tard.
ALCESTE A UNE FILLE...