Allongé sur le sable au bord des flots
J'écoute parler les eaux écumeuses
Avec mon regard brassant tes mots
Dans la rivière du rêve prodigieuse
Ta clarté dérive sous le pont
Elle éclaire les flots du fleuve
Je ne me lasse pas de t’attendre
Tu effaces les noires ombres
Debout sur la palissade du temps
Je regarde les remous fleurir
Cette écume de tes yeux larmoyant
Qu'un rayon de lune pleine fait rougir
J’aime entendre ta nuit qui tangue
Mes mains dans le souffle de tes soupirs
Ces courants murmurant ton langage
Sur les rives de tes désirs
Entre tes yeux et mon visage
L’espace se dissous disparaît
Prisonnier dans tes prunelles
Tes paupières sur moi refermées
Je cherche le pont menant
Vers ton coeur où l’amour diffuse
Une prière et voeux poignants
Chantés par une sainte muse
rivedusoleil
13/5/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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