Plume d'or Inscrit le: 17/3/2012 De: vichy Envois: 556 |
Au bord de l'Allier La nature en Mai est généreuse en tout, Elle est agréablement présente partout, En robe de gemme verte toute habillée Sous les rais du doux printemps étalée, C’est le moment des fleurs et des nids Jours enflammant pour les cœurs épris. Quand j’entends gazouiller le rossignol Tandis que la lune est à sa belle auréole, Mon âme s’envole vers un autre temps, Traînant mon cœur dans l’ère d’antan, Un monde de fée, ce légendaire passé Qu’on ne saurait absolument oublier.
Dans le calme, seul, et loin de la foule, En ce fantastique lieu où l’eau s’écoule A l’ombre du grand pont de Belle-rive, Là , où reposent mes illusions fictives. Assis sur le bord du verdoyant Allier, Par ce charmant après midi printanier, Tout heureux, le cœur et l’âme sereins, Sous l’azuré ciel à la voussure sans fin, Je scrute le fleuve qui s’étire en silence, Dans des ondulations nobles et denses, J’observe les superbes cygnes blancs Portées en faix par les flots oscillants.
Et les frêles papillons colorés, voltigeant Tel le duvet qu’emporte le passant vent, Avec grâce et légèreté, de fleur en fleur Cherchant le nectar en fins explorateurs, Là où passent et repassent les butineuses Ces vives abeilles en hardies laborieuses. Sur les deux bordures aux flancs penchés Bordés de ronces, peupliers, et noisetiers, De hautes herbes aux effluves enivrantes Des fleurs éclatantes que l’abeille exalte Et que les lumières renvoient en images Niellées sur les eaux en mouvant mirage.
Pendant qu’au fond de la berge retirée, Me parviennent des bruissements mêlés, Des appels sonores des merles criards Et des croassements des corbeaux noirs, Qui emplissent l’espace du grand parc Le long de l’aire d’attache des barques, Où l’agile écureuil roux, près de sa hotte Redresse sa queue panachée puis saute Au moindre chuintement vers son nid Dans le tronc du marronnier, son abri. Ravigoté de corps et d’esprit, enchanté, Le temps s’écourte, au revoir bel Allier-
Bari-12.05.2016
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