Comme une feuille verte de printemps
Arrachée par les souffles des vents
Volant caressant ton chemin
Nourri à la source de ton sein
Pris dans les rafales corps en déroute
Je cherche sur la terre ta saison
Cette demeure que tu envoûtes
Où l’idéal est seule raison
Mon esprit déliant le noeud des doutes
Claironne un chant mélodieux
Entend-t-il tes pas sur les marches de la voûte
Dansante au rythme d’un présent heureux
Sur tes traces je défriche les ans
De toutes les heures de l’oubli
Quand le cœur dans un sommeil morfond
Dans un terrier profond survit
Sur les cordes raides de l’espoir
Aux fils du rêve mes pensées rivées
Dans les filets du fleuve nourri à ton manoir
Mon âme déambule sur ta destinée
Aux marches de ton amour je m’accroche
Chaque palier est un mur dressé du soir
Mes mains tendues effilochées enlacent
Ton horizon dilué absorbé dans le noir
Dans les rivières du soleil meurtri blessé
Sur les ramures de la vie en laisse
Mes doigts serrent des épines dans le val ombré
Où les fleurs flétries couvrent tes traces
En des rives aux lignes incertaines
De mers confuses dans la tristesse en flots
Je vois dans les eaux ta silhouette reine
Diriger sur les houles des matelots
Statues devant les drapeaux en berne
Agitant les voiles déchirées en ternes lambeaux
Dans un mirage aux douloureuses scènes
Avec ton image vacillant sur un radeau
Devant un déluge aux orages funestes
Je campe à l’abri d’une rude falaise
Sur mon dos je sens une onde preste
Ecrivant sur ma peau un sceau de glaise
« Garde le coeur et la liberté comme atouts !
Dans l’océan de la poésie noie tes maux ! »
rivedusoleil
12/5/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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