Le corsage entrouvert et la jupe fendue
C'était de notre amphi entier la coqueluche
Une belle poupée, une jolie peluche
Que plus d'un reluquait d'un regard entendu !
Elle était quelquefois d'une humeur ombrageuse
Nous la dévisagions en écoutant son cours
Incontournable alors pour clore nos parcours,
Et nous la surnommions « la pépée ravageuse » !
Qu'est-elle devenue ? Elle était vieille fille !
Malgré ses airs pervers et son maintien vainqueur
Elle n'avait jamais ouvert ses bras, son cœur
Et son corps délaissé devint une guenille.
Je l'ai croisée un jour, elle avait mal vieilli.
Cela m'a rappelé ces jours de ma jeunesse
Où nous rêvions parfois de lui pincer les fesses.
On n'en voyait plus rien par dessous son treillis.
Elle tendait la main, assise sur un banc.
Près d'elle un vieux landau et un litre de rouge.
Puis elle s'est rendue auprès d'un affreux bouge
Et elle y est entrée, toujours en titubant.
J'ai fui ce qui était pour moi bien trop pénible
Ce masque grimaçant de la décrépitude
Résultat des assauts et des vicissitudes
D'une vie sans amour, Ã mes yeux impossible.
Adn 08,05,2016
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