Devant la mer de tes yeux
Je me saisis d'une grève ensoleillée
Cette bordure aiguisée de larmes
Ecueils mordant l'horizon des vérités
Les bateaux accostent tanguant sur les vagues
Les écumes miroitent les dunes du soleil
de ces matins au regard terne
chantant le rêve des ivresses
qui ferment les portes de la nuit sans sommeil
Je roule dans les saccades folles
Ricochets sur les parois de ton coeur
Avec le vent soufflant les heures
Avec l'âme guidée dans les heurts
En toi toute entière
Je vois fleurir les éclats
de ces roches mûris dans les abysses
et qui chaque matinée viennent séduire
le grand navire des délices
Epopée sur une plage déserte
Avec les rampes des soupirs
glanant les dernières sobres musiques
sur les sables mouvants des caprices
rivedusoleil
6/5/2015
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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