Aux âges pourrissants, la vie se décompose…
Est-elle en ses détours la trace linéaire
D'une errance accomplie dans l'illusion des choses
Ou d'un rêve d'enfant, le rivage solaire?

Aux heures épurées des faits de l'innocence
Quand l'on connaît des ans l'intense des ravages
Est-il alors venu le temps pour la conscience
De devoir en saisir le réel des images?

Devrait-on, s'il en est, ignorer les mirages,
De ceux qui nous offraient des réalités rares
Et laisser au long cours d'une vieillesse sage
Se perdre la magie qui gîte en nos mémoires?

Est-il fou d'espérer qu'une lune lointaine
Puisse être décrochée, à portée de la main,
Quand on s'est vu souvent et seul filer sa laine
Et que tant de poètes passaient sur le chemin?

Proches d'un horizon à la courbe incertaine,
Inéluctable rive d'un néant sans mystère,
Il nous reste à vouloir que s'allonge la plaine
Et s'éloignent alors les dernières frontières

Au tempo retrouvé des désirs de naguère…

les désirs de naguère , un beau partage sur le temps , l'espérance, un beau texte initiatique.

Jean-Pierre

J'ai beaucoup aimé notamment ce passage :


Proches d'un horizon à la courbe incertaine,
Inéluctable rive d'un néant sans mystère,
Il nous reste à vouloir que s'allonge la plaine
Et s'éloignent alors les dernières frontières


on voit au loin le soleil poindre sur un avenir malgré les nuits qui s'accumulent
bravo , le texte est superbe
mes amitiés
yohann

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann