Devant le mur
Quand s’éteignent les réverbères
et que nulle lumière n’éclaire la voie
Quand se ferme la porte de fer
Se dresse l’infranchissable mur devant soi
De la grotte aux cloisons d’airain érigées
jaillissent de longues chaines d’ombre
Mains tendues des damnés
cherchant l’espoir dans l’avenir sombre
Elles sillonnent les routes du ciel
creusent des canaux des tunnels
d’où s’écoulent les regards rebelles
dans les ténèbres des nuits cruelles
Voix muettes des cœurs excisés
ayant perdu leurs ailes
dans les solitudes exilés
prenant le silence comme cèle
Essaim âmes fuyant l’infernal
Enfer de larmes et de sang
forgeant tous les horizons
rougi aux armes du mal
Dans le repli on cherche un pont
vers le l’utopique continent
Dans le silence l’esprit sent
s’envoler ses propres sentiments
Seul reste toujours la plume
errante dans les nuées
Poussées par des vents intimes
elle écrit dans les nuages les vérités
Avec le regard d’où s’égouttent les larmes
dans le ciel noir de décombres
Rivières charriant les drames
pour ressusciter les Ă©toiles lumineuses des cendres
Attend ! dans ton coeur couve toujours la flamme
Volcan brisant la trappe de l’océan
d’où émerge la force de ton âme
Dressant une ile dans le présent
rivedusoleil
1/5/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
RĂ©sidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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