(Image prise sur Internet)
Introduction (réflexion personnelle):
Je crois qu'il nous arrive, à nous tous, des moments où une tristesse plus prononcée nous serre la gorge et nous fait sombrer, encore que temporairement, dans un monde de doutes affreux...probablement parce que tellement de questions existentielles restent sans réponse.
On se sent, à l'occasion, si démunis et impuissants face à tellement d'insanités qui prennent place dans notre pauvre monde ou dans notre cercle de vie, que notre intérieur titube sérieusement.
Dans notre besoin ‘d’ancrage’, il n’est pas exclu que l’on fasse usage de certains moyens facilement disponibles, de la simple pilule sédative, passant par l’alcool, ou sautant à pieds joints dans le traquenard des produits chimiques bien plus puissants et bien plus néfastes.Et même dans certains cas, bien trop nombreux malheureusement, étirant l'élastique jusqu'à la 'solution' (???) extrême.
C’est alors qu’il est vital de ne pas lâcher prise, pour assurer notre propre continuité. Il nous faut revenir au fondamental, à ce que l’on est vraiment, et élaborer des réponses capables de nous amener à sauter par-dessus le gouffre qui s’ouvre sous nos pieds.
Notre être est, en fait, vulnérable et fragile, et a du mal à composer, dans son univers "fini', avec des éléments et des évènements qui tiennent plutôt de « l’infini ». Cependant, cela ne doit pas nous empêcher de persévérer dans la recherche des réponses, aussi ardue que cette recherche puisse être. Est-ce là ce qu’on appelle la « recherche de la sagesse »? C’est probable, mais c’est également, dans mon opinion, notre façon de grandir intérieurement, d‘enrichir un peu plus notre cuirasse sentimentale pour poursuivre notre chemin, notre parcours de vie.
Comme le disait Nietzsche, « tu n’as pas peur de sauter dans l’abîme…ce que tu as, c’est la peur de tomber dedans. »
Le grand écrivain et poète portugais contemporain Vitorino Nemésio a écrit : - « Puisque des options sont offertes à l’homme libre, seulement celui qui le veut choisit sa perte. »
Descente aux enfers...et retour
De temps à autre, l’âme flanche, au gré de mes humeurs,
Et mon cœur alors, se lance, aux abîmes de frayeurs.
De temps à autre, avec de terribles doutes aux prises,
Mon intérieur devient moins beau. Forces insoumises,
Tourbillons en furie d’un visqueux, destructeur bitume,
Déferlent dans mon âme, que je pensais cette enclume,
Où je forge en maître, ma grandeur et ma raison d’être.
Maelström hideux des profondes noirceurs, sentiment traître,
Remplissant ma bouche et poumons de livides écumes,
Mon cœur d’humain souffrant d’indescriptibles amertumes.
Je pressens leurs inavoués desseins, leurs vils propos,
M’emporter dans le gouffre de leurs insanes pathos.
Mais, changer ma destinée et devenir quelqu’un d’autre?
Partager la même couche où le vilain Mal se vautre?
Chasser la plus infime parcelle de vraie Beauté,
Renier Amour, Lyrisme, Bonté et Amitié?
Cesser, de la Nature d’être encore émerveillé?
Désavouer l’Azur, la rosée pure du matin,
Le firmament créé par un puissant souffle Divin?
Non!…J’aime mon prochain, et je reste ce que je suis!
Et je te défie, Clotho, et toi aussi Lachésis,
De tisser mon avenir et de changer mon destin!
Je reprends l’enclume, je forge un autre lendemain!
Je sais, je me sens triste, ce soir j’ai le cœur trop gros,
Mais ton heure n’a pas encore sonnée, noire Atropos.
Quant à vous tous, monstrueuses manifestations,
De mondes haineux, hideuses hallucinations,
Sachez que je puis descendre, à vos abîmes fétides,
Regarder, de mes propres yeux, vos visages livides,
Et que je peux remonter, aux clairs domaines du Bon,
Et du Bien seul continuer à en faire ma chanson.
Indemne et radieux, libéré enfin de vos poisons,
Je suis de nouveau moi-même, sans contradictions.
----------------
Mandovi
- Il y a plus de mystère dans un grain de sable, que dans tout le savoir humain (auteur inconnu)
- Il existe deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine...mais pour l'univers, je n'en suis pas encore certain. (Albert Einstein)
