Il fait noir dans la ruelle étroite
Traînant encore les résidus bourbeux d’un sommeil
je presse le pas
pour ne pas rater ton rendez vous
suite à ton message
que le vent de l’espoir a collé
sur les larmes d’un ciel sans étoiles
déversées sur l’oreiller de ma nuit éternelle
Cet oreiller à l’enveloppe tissée de rosées
et qui dans mon rêve se dévoilent
Tu m’as fixée le rendez vous
à la porte du bistro des étoiles
Quel beau nom
Situé dans l’impasse aux désirs
là où j’ai toujours pris mon dernier verre
au comptoir des sans lumières
Comment connais-tu ce refuge
Me dis-je
Monde des silhouettes drapées
dans les linceuls des jours sans nom
Es-tu femme des soleils cachés
dans les cœurs de mes desseins
triturés dans les fièvres de mes bohèmes
Et qui aime se ressourcer
dans les sources de mes faims
As-tu comme complices les astres
flottants dans l’écume des alcools
sur le comptoir à la lumière blême
où l’esprit tricote de nouveaux jours
Portant un costume marbré
Taillé dans l’atelier de ton absence
je ne peux rater cette occasion
Je t’attendrais dans mon silence
même si je suis l’otage de ton jour
Preste je mets mon chapeau en plumage
Duvet cueillie sur les goémons
Rémiges laissés par les oiseaux aux ailes fastes
Que je ramassais sur les rivages
Bords de mon cœur écarlate
Devant la porte du bistro je m’assieds
Viendra-t-elle ?
Les yeux tournés vers le ciel
Les étoiles fuyant dans tous les sens
L’aube approche !
Le message tombera-t-il dans le panier des souvenirs
Lorsqu’une voix m’appela
Rentre au bar des étoiles !
Je suis serveuse et confidente
Je prends les étoiles en laisse
Dans le noir on fait alliance
Dans l’ivresse du rêve
Tu jouis toujours de noces
rivedusoleil
19/4/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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