Aller loin
Dans les nuées aux étoiles ailées
Rémiges tissées à la soie d’espérance
Dans les nuits du coeur bleu affrété
Notre vaisseau largue les amarres dans nos silences
Dans les hivers aux fleurs d’orages
Quand la tempête vile sévit
Dans l’esprit l’éclair dessine des rivages
Eclaire les chemins vers l’île de survie
Sur les pétales des noirs nuages
Corolles dans le ciel épanouies
Des rayons de soleil nagent
Remplissent de lumière les calices gris
Il pleut sur nos déserts sans répit
Des flocons blancs chargés de larmes
Mousses des pleurs des astres -Pluie
Dans les sentiments raffinée où s’abreuvent nos âmes
Avec la lumière nos pensées voyagent
Allons très loin
Vers des milieux inconnus
Aux îles des choses inouïes
Errons sur des océans
Où les flots ne sont plus eau
Où les vagues n’ont pas de plis
Où nous domptons les flots
Nous faisons de l’éther un nid
Prières et danses se conjuguent
Corps fondus dans la fluidité des cieux
Tout est espace sans abîme
Nos âmes épousent un astre au coeur heureux
Errons dans les lumières des aurores
Ecoutons les paroles évadées
Traduites en reflux d’ondes sonores
Des serments du passé lâchés
Sur la route que colorent
Les éclats de nos cœur rescapés
Ces perles lumineuses d’or
Onde musicale valsant
Jouée par des vents nés en soi
Domptés dans le rêve triomphant
Allons loin très loin
Où la vie devient lyrique
Où le mal se fait très vieux
Nous allumons un feu
Brûlons toutes les peines
Bannissons l’adieu
Dans le cercle des merveilles
L’amour habille les cieux
rivedusoleil
18/4/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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