Assis sur le seuil
Moaï, feu de tout bois
sur la plage dorée
sous le sable fin
tu écris
Les yeux sur le rivage
et les pieds dans l'eau
j'écoute le bruit des vagues
le songe vient à moi
tu écris
Aux cris des scarabées
secs et rabougris
le volume case la mer
coud la bouche des palmiers
tu écris
Le crabe à pince doré
avance d'une grande lenteur
au loin saute le dauphin
un souffle chaud dans mes cheveux
tu écris
Des louanges effeuillées
un peu lasses, t'embrassent
d'un bon mots, puis d'un autre
en sautoirs balustrade
tu écris
un baiser long court
sur ma bouche affamée
le soleil jaloux
prend place à la lune
tu écris
Surpris entre les collines
du matin frais
Rapa Nui s'est levé
j'aime ta bouche adorée
tu écris...