Dans les champs sertis de brillants atours
Les oiseaux picorent des graines d’amour
Avec les épis dressés comme des tours
Coiffées de perles de soleil des jours
Les fleurs sourient aux étoiles
Les lèvres dressées vers le ciel
Lumières se mélangent au miel
De brume d’amour le champ se voile
Dans les moissons jaunes juvéniles
A la source des rouges aurores
Sur le lit le corps rêve tranquille
Rallonge les rêves de flammes d’or
Sur les plaines écorchées de l’amour
Entre les doigts des cœurs aiguisés
Flotteront toujours les regrets en chaque détour
En larmes de feux déguisés
Sur les plaines des remords
On sublime un passé encore et encore
Qui lamine l’âme toujours
Dans un présent tenant le fil des vieux jours
Sur la plaine des fins d’été
Ne restent que les brûlures sur le corps
Avec les caresses de l’ivraie
Eventail des vents du sort
Avec sur les chemins des vagues saillantes
Ecchymoses sur les cœurs en détresse
Poussent toujours des fleurs vaillantes
Résistantes sur les corridors des torts
rivedusoleil
5/4/2016
----------------
Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
Blog: http://vaguesdepoesie.over-blog.com