J’ai sillonné en labour mystique la montagne
Des idéaux sur les crêtes de rêves des envies
Avec l’idéal que chaque direction de vent peigne
Faisant de l’espoir un éden mythique de survie
Comme un ivrogne s’éclairant de son alcool
Ma lueur remplit l’étui de ma solitude
Jardin où je m’enferme je m’isole
Les pensées dans les cimes vagabondent
J’ai griffonné avec ma plume ferme
Et raclé les pierres dans les tourments aiguisées
Herse mes mains aux rugueux dermes
Ont laissé sur les roches des bouts de mes veines éclatées
J’ai cru aux puretés saines des sommets
Où seul peut planer dans l’éther pur l’aigle royal
Avec mes yeux dans la lumière de l’éclair purifiés
Par la foudre de désirs quasi fatale
Sans crier secours j’accompagne mes douleurs
Tonnant en orage dans mes nuages
Fleurissant en pleurs et sueurs
Arrosant mon désert de sentiments sages
Venu le temps le corps abattu perd sa laine
Toison de soie dans la vertu érigée
Avec toutes les offenses et haines
Maux sur l’âme affaiblie dirigée
En mes vues les horizons se ferment
Mes idées dans le vallon par le brouillard étouffé
Résistant jusqu’aux os même
Mon cœur usé par les maux déchirés
Ô amour je te supplie garde ton haleine
Parfume mes lèvres sèches ridées
Sur ma tombe épand ton odeur saine
Nourris les vers sur mon corps pourri
rivedusoleil
29/3/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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