Les amoureux. Huile au couteau, par Micam.
Lorsque, dans le passé, parfois je me projette,
Je te revois, quand nous étions encore enfants,
Arborant fièrement ta verte salopette.
Je retrouve l'émoi de mon amour naissant.
Tu étais très amie avec ma jeune sœur,
Et tes frères étaient, pour moi, de bons copains.
Je cachais, de mon mieux, les élans de mon cœur,
Car je savais que, toi, tu ne ressentais rien.
Cependant, au moment de notre adolescence,
Je te serrais parfois très fort tout contre moi,
Quand nous dansions souvent et c'est lors d'une danse,
Que nous avons scellé nos vœux, avec émoi.
Nous avions dix neuf ans, tous les deux le même âge.
Je n'avais à t'offrir que mon cœur amoureux.
Nous avons décidé, il fallait du courage,
De patienter cinq ans, avant de vivre à deux.
C'était notre secret et nous avions confiance.
Or, malheureusement, il ne dura longtemps.
Dans un bal, un beau soir, nous eûmes la malchance
Qu'un sinistre jaloux prévienne ta maman.
A compter de ce jour, ce ne fut que batailles.
Nos parents, opposés à ce que nous voulions,
Décidèrent pour nous : « Non ! Point de fiançailles » !
Il valait mieux, alors, que nous nous éloignions.
Je m'en fus à Bordeaux, à six cents kilomètres.
A l'Université je devins étudiant.
Cela dura longtemps et il faut bien admettre
Qu'en exil, notre amour alla se fortifiant.
Si cinquante huit ans durait une amourette
On pourrait appeler cela de ce doux nom !
Mais, ce que je ressens pour ma tendre conquête
Est, je puis l'assurer, un amour plus profond.
Adn 01.03.2016
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