Comme d'un enfant nouveau-né,
J'aime entendre le premier cri
Du printemps encore mouillé
Entre les bras d'une éclaircie.
Le cri du tout premier bourgeon
Qui défroisse sa robe tendre
Au passage d’un doux rayon
Du Soleil qui s'est fait attendre.
Le premier cri d’un long brin d'herbe
Qui se redresse après la neige
Et annonce déjà des gerbes
D'inflorescences en cortège.
Ces cris qui poussent en silence
Dans les lézardes de l'hiver
Font une cure de jouvence
A la terre grise d'hier.
A petits pas plus assurés
Le printemps s'avance, grandit,
Révèle toute sa beauté,
Et moi sous son charme, j'écris.
Mars 2016