Des montagnes bleues je descends
Sur la corde glissant dans ton absence
Voie qu’empruntent les souvenirs renaissant
Dans le ciel du passé se balancent
En ce printemps précoce j’atterris
Fleurit autour de tes yeux la terre
Sur les écailles d’argiles je lis
Les écrits que les mains de l’amour déterrent
Le soleil émaille tes joues
Collines boivent ses sentiments affectueux
Remplissant de chaleurs les trous
Que creuse le froid d’hiver malicieux
Emprunté la voie de ton regard
A la margelle de tes paupières vive
Mon souffle avec le vent en convives
Tétons aux ruisseaux de nectars
Tes cils arbres enivrés chantent dansent
Dans le lac des délices enracinés
Mon âme agitée se gave d’encens
Dans les calices des fleurs de passion raffinés
Lorsqu’au fond de tes prunelles je m’élance !
Avec ces vagues cernant mon corps
Ah! ces courants de larmes qui m’enfoncent
Dans ton coeur pour un pèlerinage nostalgique d’or
rivedusoleil
16/3/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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