Troubadour
dans le désert errant
Parle-moi
du chant des dunes
toi qui sens les jasmins fleurir
dans les coupes que remplit le vent
dans l’oasis de L’Ahal
Troubadour
aux mains écaillées fertiles
aux brûlures champs de roses
fleurs sur les plaies chloroses
dans ton sang bleu écloses
Parle-moi !
De tes yeux
par les cendres des feux voilées
des flammes dans ton coeur couvées
allumant un soleil dans les nuits noires
nourrissant les étoiles de lumières
de rêves et d’espoir
Ô troubadour
Parle-moi aussi !
Des routes des empires
des ruines de l’histoire qui soupire
des cris des enfants arrachés aux mères
Sur le quai aux négriers tu écoutes
les vagues de pleurs
les âmes errantes terrifiées
peuplant les coeurs des mers
Troubadour
Au pied des murs tu entends les pierres gémir
avec les cris des hommes dans les fissures
les stigmates des plaies frémir
Troubadour
Sur les routes de la soif
où les cœurs tarissent jusqu'à en mourir
Parle-moi -Des horizons que coiffent
les mirages de pluie de désirs
Troubadour
Dans les faubourgs rougis
aux bitumes par la misère fondues
Parle-moi -Des guenilles d’amour serties
sur les chemins aux rêves perdus
Ô troubadour
Dans l’hiver rugueux
Heureux - Ô toi qui dompte les airs ténébreux
Fais-moi un coin dans les chants d’orage
prends-moi à l’ombre de ton sillage
Apprends-moi -Les mystères de tes langages
J’enroberai mes mots avec tes alliages
Ô troubadour
Sur tes pas je te suis
vers le temple des Cœurs brisés des Coeurs
où l’espoir toujours survit
où tu as appris l'hymne à la vie
rivedusoleil
14/3/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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