En ce crépuscule tu suis le soleil mourant
Ramasses les derniers éclats
Magicienne que tu sèmes dans mon voyage crépusculaire !
Nous sommes à la croisée de nos regards
Aux tentacules frémissants
Dans un océan aux ondes lumineuses nostalgiques
Dans nos sommeils dérivant
Telle la brise caressant les buissons
Effleurant les fleurs buvant la chaleur du soleil du soir
Mon esprit calque l’image de ton visage rouge souriant
Sur cette île à la grotte de souvenirs
Creusée dans mon cœur éclatant
Sur les parois ricochent toujours tes rires
Avec les ondes dans mon sang naviguant
Dans les flots j’entends le passé gémir
Ses vagues étalées sur la grève des sentiments
Les galets dans les ressacs cherchent à fleurir
Dans les yeux rouges larmoyant
Lors qu'alangui de ma poitrine s’élève un soupir
Creusant un hublot dans un tourbillon
Hélas! derrière le matin vient mûrir
En sa tête brille un soleil levant
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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