Un jour par un temps à faire griller tout ce qui bouge sur cette terre, le soleil en haut brûlant les têtes et la terre brûlante sous les pieds, marchaient ensemble un lion, un loup, et un âne, tous les trois avaient les entrailles tenaillées par la faim, et la bouche sèche de soif.
Chacun marchait tête baissée ruminant sa misère et sa peine sur cette terre, puis le loup eut une idée lumineuse selon lui.
-Mes amis venons à nous remémorer nos actes passés, il se peut que chacun de nous a un péché que le ciel ne peut pardonner, chacun de nous se doit de confesser son péché, et nous jugerons lequel péché nous attire cette calamité et nous le mangerons pour qu’il expie sa faute et le ciel sera clément pour les autres !
Le lion comprit ou voulait venir le loup, approuva l’idée et l’applaudit des deux pattes, et s’écria d’un air de celui qui veut se repentir de ses actions passées, avec une larme au coin de l’œil.
-Bien dit loup, on se doit de nous confesser, qui sera le premier à libérer ce qu’il a sur le cœur !
Le loup lança d’un coup.
-Ce sera moi le premier !
Et le lion de s’écrier.
-Et je serais le deuxième !
Le loup commença sa confession.
-Un jour j’avais faim et je cherchais quelque chose à mettre sous ma dent pour alléger ma faim, voilà que je vois derrière un bosquet une brebis qui venait d’accoucher et son bébé agneau à côté d’elle, fragile attendait que sa mère se lève et l’aide à se mettre debout, je saute sur la mère, je la mange, et j’ajoute son enfant dans mon ventre, il se peut que ce soit ça, le péché, car je n’ai pas laissé l’agneau vivre !
Le lion dit alors au loup :
-Non loup au contraire, tu n’as pas laissé l’agneau souffrir dans cette vie, sans sa mère, qui l’allaitera ? qui l’élèvera ? Tu as bien fait de le manger, tu lui as évité peine et misère !
Et le lion ajouta
-Et moi un jour, j’avais vraiment faim à en mourir, je cherchais quelque chose à manger, voilà que je vis une vache couchée dans l’herbe et un veau qui sautillait à ses côtés, je compris que c’était son enfant, je saute sur la vache et j’en fais mon plat pour éliminer la faim qui me tenaillait, le péché que je crois que j’ai commis, c’est que je n’ai pas mangé le veau, je l’ai laissé orphelin !
Et le loup de s’écrier :
-Non monsieur lion, vous lui avez laissé la chance de perpétuer le nom de sa famille, au contraire vous lui avez rendu service, vous avez fait un bien et non un péché !
Et ils se tournèrent vers l’âne, à vous de raconter votre péché.
Et l’âne de leur dire :
-Par rapport à vous, qui représentez le péché personnifié, de ma vie je n’ai commis aucun péché, sauf une fois, et ce que j’ai fait je ne le considère pas comme péché, mon maître m’a fait charger du sel, plus que je peux porter comme charge, et le trajet était long, j’étais très en colère contre cet état de fait et contre mon maître, lorsque nous nous arrêtâmes près de son jardin, sur le mur qui entourait sa propriété, il y avait une fleur qui se penchait vers la rue,
de rage j’avale la fleur, voilà tout ce que j’ai fait dans ma vie et je ne pense pas que ce soit un péché !
Le lion et le loup s’explosèrent en même temps.
-Comment tout ce que nous endurons c’était à cause de toi, cette chaleur qui nous enveloppe c’est ton péché qui l’a fait descendre sur nous !
Et ils sautèrent ensemble sur l’âne et le mangèrent.
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vivre sa vie dans l'amour de son prochain, et lui vouloir du bien, est la meilleure façon de regarder la vie.
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