Lorsque le silence muselle tous ses torts,
Mon regard sans miroir, s‘inverse sur la joue,
Puis, l’éclat en carence incrusté dans les pores,
Poursuit sa belle histoire éraflant mes genoux …
Si la flamme brûle sur l’autel des prières,
Mon cœur se déchire pourtant de l’intérieur,
Quand le mal libellule éteint même la chair,
Refoulant ces soupirs détournés du meilleur …
Ses paumes retranchées derrière son frimas,
Dépassent mon geste tombé sous la disgrâce,
Et, l’amour au plancher empoignant l’estomac,
Se replie funeste dans les draps qui se froissent …
Quand mon corps orphelin réfrène sa chaleur,
Recherchant la caresse avortée sans frissons,
C’est le fripé du lin qui remontent les heures,
Se jouant d’une ivresse mordue à l’unisson …
Retrouver la trame maillant nos fils de soi,
En tracant mes lignes sur le grain de sa peau,
Dans un calligramme marqué au fer du roi,
Que l’ongle égratigne tatouant là , son sceau …
Sur ma chute de reins, dépasser l’horizon,
Chevauchant son désir à travers mon reflet,
Et, débrider le frein vers ce mur d’abandon,
Pour lui appartenir… crochée dans ses filets …
Myriam - 25/12/06
----------------
Mon blog : http://sarawilu.skyblog.com