Sur un radeau je navigue dans un fleuve torrentiel
Vers ton île ô sirène
Ereinté dans mon voyage
je m’obstine malgré les peines
A accoster sur tes rivages aux houles démentielles
Dur vers ton gîte est mon voyage
Ton image flottante dans mon sang
Noyée dans les souvenirs qu’on partage
Et dans le rêve toujours présents
Des montagnes aux hautes cimes je descends
Franchis les tourbillons des cascades
Imperturbable mouvant dans les marais je gambade
Je sais qu’à l’embouchure du fleuve tu m’attends
Rives aux sueurs ruisselantes
Tes mains tissant des parures
Aux écumes blanches étincelantes
Ornant ta robe bleue marine en dorures
En ton coeur je prends attache
Mes paroles roulées dans les vents
Lâchées dans les eaux sans relâche
Se répandent en plage de serments
Assise au chevet de montantes falaises
Palais au toit perçant le firmament
S’incrustent en frise des anneaux de mes braises
Couronne de grains de sentiments rougeoyant
Dans les flots mon radeau se brise
Pris dans la violence des courants
Toutes mes forces s’amenuisent
Seul mon cri devance le temps
Ô sirène montre moi le chemin le moins long !
Vers la porte de ton sourire
Ce palais que balaient les vents
Souffles violents de tes soupirs
Mouette aux ailes planant
Au dessus des mers aux abysses
Racontez- lui les sévices
Que j’endure sur cette île sans horizon
Ô reine dans mon rêve en fusion
Je sens dans mon esprit l’affliction
Malgré ton absence de loin tu me dictes
Que l’espoir de te retrouver est au bout de l’illusion
rivedusoleil
26/2/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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