Vous feriez bien de me payer la taille,
D'ici la fin des semailles,
Avant de faire ripaille,
Si vous ne voulez lourdes représailles.
Eloignez-donc un peu votre marmaille,
Ayant beaucoup trop de gouaille,
Causons de votre travail,
D'un petit souci que je vous détaille.
Vous deviez me livrer belles volailles,
Or, d'après ma valetaille,
Point de perdrix ou de cailles,
A l'heure convenue de nos sonnailles.
Vous seriez-vous perdu dans les broussailles,
A goûter ces victuailles,
En compagnie de curieuses gueusailles,
Ou de méchantes racailles ?
Je vous supporterai vaille-que-vaille,
Pour les soins de mon bétail,
Mais vous chercherai chamaille
Si par trop fréquentez la truandaille.
Linette - 25/02/16