Plume de platine Inscrit le: 11/4/2011 De: Envois: 3488 |
Reflux REFLUX
D’abord, il y a la plage Caressée par le vent Courtisée par les vagues Un regret permanent Peut-être idée de large Et voici maintenant Que l’appel du ponant Veut l’abandon du sable Une lisière sombre Signe dessus l’estran Qu’il eut là des flots Porteurs de coquillages Et même des bateaux Perdus dans le sillage Dessiné sur la lise Bientôt le manteau blanc Laisse pointer les roches Les roches et les galets Brunes et vertes prairies Varech, goémon, posidonies Et se lève la brise Les vagues à regret Sont au loin effacées Puissante odeur iodée Crustacés bien cachés Coquilles cohabitées Les alevins fébriles Agitent l’onde abandonnée Là -bas, près des falaises Cavaliers, chars à voiles Profitent du domaine Plus loin sont les glaneurs Ciel de cimaises et toile
Le cycle est avancé et le calme trompeur Cèle que le retour du flot est à son heure Il revient de très loin, timide mais puissant Le char de Poséidon, il va et il reprend Car c’est là son humeur, quand ce n’est sa fureur L’écume vient lécher la base des rochers Les voiles sont parties, elles se sont retirées Du haut de la falaise, respirant le jusant Droits sur leurs étriers, je vois les cavaliers Ecouter l’océan exprimer ses tourments
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Parceval
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