Plume d'or Inscrit le: 17/3/2012 De: vichy Envois: 556 |
Mes amis Mes amis
A toi, je m’adresse par ces mots, Ô munificente et paisible fontaine, Éminence de ce coulant ruisseau D’eau luisante, pure et saine, Qui traverse le penchant coteau, Au lit tapissé de galets moirés, Ombragé par les bouleaux A l’écorce blanche écaillée Et d’effilés rangées de roseaux Que bercent les vents passagers. Le clapotis, aux chants d’oiseaux En divine cacophonie mêlés, Animent ton royaume si beau, Durant le fleuré printemps à l’été. Claire fontaine au verdâtre contour, Où viennent la lune se miroiter de nuit Et le flamboyant soleil valser le jour Au rythme de tes aimants bruits, Que de fois, ma soif, j’ai étanché, De ton eau pour soulager mes peines Et que de fois j’ai tendrement caressé Tes flots ondulés, ô fraîche fontaine, Toi qui m’avait toujours consolé, Me voilà derechef, aujourd’hui Le cœur frustré et l’âme déçue, Venu me plaindre de mes proches amis, Partis et qui ne sont plus revenus, Je ne sais, si, par dédain ou par oubli. Ont-ils brisé notre lien et l’on rompu Semant entre nous doute et soucis. Jadis, sans équivoque, à perte de vue Nos clairs chemins se côtoyaient, Ils étaient fourmillant à mes cotés, A me complimenter jours et nuits, M’assurant leur profonde fidélité En vivats et promesses d’appui, Lorsque mon étoile était au sommet Et ma chance et mon bonheur réunis, Toi qui donne l’essence de la vie, Vois-tu, ô fontaine où en est l’amitié Et les compagnons d’aujourd’hui, Qui ne sont qu’épouvantails dressés En trompe-œil, au milieu des épis, Habillés en hideux lambeaux, tramés De toutes viles nuances d’hypocrisie. Les jours venant révéleront le celé, Car, ainsi est, la nature de la vie, Comme la fourmi à petits pas serrés Le secret arriverait bien un jour même flétrit Et en ce jour, serait sasser le vrai de l’ivraie M’as-tu entendu ô fontaine mon amie, Je vois ta bave mousseuse monter T’ai-je moi aussi ennuyé par mes logorrhées ???
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Re: Mes amis L'amitié parfois ressemble à la fontaine...elle se tarit...
En tout cas moi je suis vraiment très heureuse de vous relire...j'aime toujours autant votre plume.
Bleuet
"A toi, je m’adresse par ces mots, Ô munificente et paisible fontaine, Éminence de ce coulant ruisseau D’eau luisante, pure et saine, Qui traverse le penchant coteau, Au lit tapissé de galets moirés, Ombragé par les bouleaux A l’écorce blanche écaillée Et d’effilés rangées de roseaux Que bercent les vents passagers. Le clapotis, aux chants d’oiseaux En divine cacophonie mêlés, Animent ton royaume si beau, Durant le fleuré printemps à l’été. Claire fontaine au verdâtre contour, Où viennent la lune se miroiter de nuit Et le flamboyant soleil valser le jour Au rythme de tes aimants bruits, Que de fois, ma soif, j’ai étanché, De ton eau pour soulager mes peines Et que de fois j’ai tendrement caressé Tes flots ondulés, ô fraîche fontaine, Toi qui m’avait toujours consolé,"
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