Portant des ailes blanches aux pétales du soleil d’hiver
Je plane au dessus de la plaine ténébreuse des grisailles
Là où ton absence s’agite sculpte ton ombre sur la terre
En un jardin de rencontre de retrouvaille
Je viens par les méandres dans les nuages gris
Avec mes chants défrichant les sombres silencieuses routes
Mon cœur débordant de rouges étoiles de sentiments crus
Inondent d’éclairs d’amour la noire voûte
Lorsque ta silhouette ondoyante frêle se calque
A cet arbre miraculeux par mes pensées venté
Lumineux sont mes mots déposés en masque
Sur la cime au feuillage par le temps et le froid altérée
Reste que je t’offre ce bouquet de prose comme alliage
Pour les fleurs dans la poésie fondues
Avec le coeur vase déposé sur la page
Les souvenirs en floraison dans l’encrier
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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