L'obscurité se perd
Dans des limbes voilés
Aux teintes translucides,
Étincelles irradiées
Dans l'air enveloppé
De longs rideaux de soie,
Couleurs iridescentes
Aux liserés intenses.
Aurores boréales !
Le rêve de mes yeux,
De mes jours d'écolier
Jusque encore aujourd'hui,
Tendues en long rideaux
Au firmament de la nuit.
Franchir les parallèles
Jusqu'aux rivages où la vague
Se fige dans l’éclat
D’un mouvement ciselé.
Adosser mon regard
A l'aube imprévisible,
Attendre le ruban
D'une flamme, d'une larme,
Étourdi d’impatience.
Lorsque le vent solaire viendra
Plisser le voile de la nuit,
Et que se posera soudain
Un essaim de lumière,
Enfin se déploieront
Les ailes de mon rêve.
Les pas suspendus dans le temps
Sur une écharpe à travers ciel,
Je marcherai des heures belles
Le regard absorbé, délivré,
J’imprimerai au plus profond de ma rétine
Une palette de couleurs évaporées.
Velours, douceur,
Impolitesse de lumière
Dans l’obscurité boréale,
Extase d'une nuit en quelques heures,
Embaumé de splendeur
Aux parfums de féerie.