Laisse-moi sur les branches nues atterrir
De cet arbre aux saintes lumières pavoisées
Ces perles que la lune fait mûrir
De couleur rouge enrobées
Moi l’oiseau migrateur troubadour
Venu de la contrée noire sans jour
J’ai traversé les mers les océans
A la la recherche du palais de sentiments
Regarde mon plumage enfanté
Dans les douleurs de mon voyage
Que de fois mon corps déplumé
A trouvé dans la source du vent une cage
Accorde-moi une place sur le rameau aux bourgeons
Aux lianes veines montant étreignant le tronc
Je céderai comme sève ma passion
Qui illuminera ta cime dans l’éternel temps
Oh ! cœur subissant les cris des orages
Miraculeux soleil aveugle larmoyant
En toi ma plume tombe nage
CÅ“ur ! Encrier aux illusions !
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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