Platonique…
Quand de tes entrailles souffle ton vent
J’arrive devant ta porte attendri
Cette porte d’un soleil levant
Entre tes lèvres en papillon j’atterris
Sentir les fleurs de mes rêves
De tes sentiments humectés
Sucrées de sucs et de sèves
D’un arbre d’amour dans ton cœur planté
Sur la grève de ton soupir j’attends
Sur la plage de tes amples désirs
Sur cette baie mon cœur s’étire
Mon âme sur tes falaises montant
Sur les sommets les mots s’enivrent
Dans l’ivresse et la passion
Avec le souffle de l’amour qui nous délivre
Nous habille de nos propres convulsions
A travers les nuages que tu déchires
Tu fais une entrée d’un port avec les haillons
Là où Venus accoste se mire
Entre tes bras mon firmament
Dans l’idéal Platon fou de rire
Applaudit la scène -« véridique ? »
----------------
Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
Blog: http://vaguesdepoesie.over-blog.com