Les trois vérités
(Mizaru, Kikazaru, Iwazaru)
Il était une fois, sur le pont du destin,
le vieux château d'un roi brisé par le chagrin.
Il possédait trois singes qu'on avait envoûté.
Pour contrôler leur âme, on les avait liés.
Le premier, un Babouin, avait perdu les yeux,
ses larmes de satin n'étaient vues que par Dieu.
Le second, Capucin, était sourd comme un pôt,
les ragots étaient vains, et les rumeurs sans mots.
Le troisième, Lémurien, eut la langue coupée,
mais se taire est un bien, c'est de l'humilité.
La légende prétend que le silence n'est d'or,
et la parole d'argent, que si le faire est fort.
----------------
“L'homme est un animal domestique, l'animal est un homme libre” (Shovnigorath)