Dans un petit village où jamais rien ne passe
Au sommet d'une côte, avec vue sur le port
Un beau jeune boucher y usait sa carcasse
Sérieux dans son travail, ne craignant pas l'effort

Une femme superbe avec de beaux quartiers
Vivait à ses crochets, véritable joyau
Méprisée par les vraies grenouilles de bénitiers
Une poitrine ferme et un port de cuisse haut

Taillant la bavette, souvent sur le trottoir
Ondulant déhanché offert comme cadeau
Elle n'aimait pas trop, rester à son comptoir
Il arrivait souvent, alors qu'elle tourne dos

Et les clients heureux tombaient dans ses filets
Faisant mine de voir un tout nouveau collier
Se délectant d'avance, du galbe des jarrets
Sentant le rouge aux joues comme un jeune écolier

Hélas pour le pauvre homme, en dehors de son gîte
La belle allait parfois contenter d'autres coeurs
Brochette de clients répondait à l'invite
Leur hampe dressant alors fièrement les couleurs

Ô elle se payait souvent de belles tranches
Usant jusqu'à la moelle, un amant fougueux
Réservant au mari parfois quelques dimanches
Lui, doux comme un agneau n'y voyait que du feu

Faisant même crédit à ceux qu'avaient pas l'rond
Qu'une langue déliée révèle le cocu
Le pauvre en aurait eu la rate au court bouillon
Etripant le larron, à l'esse, suspendu

J'aurais bien taillé une bavette avec la femme de ton boucher,
rien que pour voir la tête des grenouilles de bénitier.

Beaucoup d'humour dans ton amusante poésie que je ne pendrai pas
à l'esse.

B i s o u s

Linette

Bravo, une superbe histoire !
Keraban

----------------
J'aime la poésie qui me parle et qui chante

Lire plusieurs de mes livres : récits, roman, polar, essai, poèmes :
https://issuu.com/jardinier?utm_source=2017W29_subscribers&utm_campaign=Digest&utm_medi...

merci pour cette belle et amusante poésie
bonne soirée
Denise

Mais tous ses prétendants n'étaient pas, ah ! loyaux,
Certains étaient jumeaux, et buvaient du rhum sec ( !!!)
C'étaient de beaux tendrons et lorsque l'un flanchait
Avec un peu de poire elle rinçait le boyau.

Adn

----------------
Le Maroc à quatre mains . Recueil peintures de Micam et poèmes d'Adn.
Couleurs et mots en osmose. Recueil peintures Micam et poèmes d'Adn.
Connivences. Recueil peintures de Micam et poèmes d'ADN.
AXELLE AUTOMNE, HIVER roman par Micam (mon ...

Bonsoir Christophe61, très beau poème, en fins jeux de mots

Meilleurs vœux
Amicalement

bravo , une superbe poésie bien tourner

amitiés

----------------
http://www.mespoemes.net/poete47/
"Aimer ce n'est pas se regarder l'un l'autre mais c'est regarder ENSEMBLE dans la même direction" Saint Exupéry"

Je me suis régalé avec les jeux juste a point

----------------

j'ai aimé ma lecture



amitiés

----------------
EvE-LyNe

Ta superbe fable m'a fait penser irrésistiblement à la pièce de Marcel Aymé "Lucienne et le boucher" que j'ai pu voir à la télé jouée par Andréa Ferréol et Bernard Fresson.

Beau texte réaliste et très bien écrit, qui relate une situation beaucoup plus fréquente qu'on ne croit.

j'ai énormément aimé.

----------------
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)

pauvre boucher avec une femme aussi libertine

mais , surement que leur commerce marchait bien

pas de faillite, elle mettait les* bouchées* doubles !!


sensuel et coquin ce poème

La belle allait parfois contenter d'autres coeurs
Brochette de clients répondait à l'invite
Leur hampe dressant alors fièrement les couleurs

Ô elle se payait souvent de belles tranches
Usant jusqu'à la moelle, un amant fougueux

----------------

De toute façon, n'étant pas boucher, je ne risque rien .
HONORE

Finesse des mots pour une agréable lecture matinale.

Merci christophe.