Je t'écrirai en or
Je t'écrirai ma chère des mots qui savent te dire l'amour que j'ai pour toi parmi mes souvenirs, qui me prolongent le temps de mon instinct conçu déjà depuis ma vie dans ton regard reçue.
Je te ferai des cloches de rimes qui savent sonner des notes partout au champ de mes pensées damnées, feutrées de touches d'odeurs gagnées lors d'un printemps venu avec des fleurs et du bonheur latent. Des mèches de vers tirés dans un roman vécu et sa valeur égale à un trésor d'écus, forgées avec du verbe fidèle comme une tour qui défend le trophée du trajet de toujours.
Je t'écrirai du chant dans des paroles brodées avec de l'or en fils du cœur qui a rodé sur une planète perdue au fond d'un rêve omis dans mon attente aux portes du paradis promis. Un prêche doré du fin de tes saveurs osées sur les pétales au bain de la meilleure rosée, sous les rayons du ciel dans un doigté touché de feu quand le soleil ne s'est jamais couché.
Je te ferai tout haut la grande cérémonie dans un silence tout bas en airs de symphonie, avec les cordes du vent ravi quand il étreint les feuilles écrites à l'ombre des nuits de mon chagrin. J’allumerai les flammes de mes plus belles bougies au mur qui garde encore la fougue des braises rougies, dans un tableau qui teint le conte d'un univers vivant dans ma mémoire comme si c'était hier.
Je t'écrirai des vers livrés dans un poème soigné avec avec la plume qui fait les mots que j'aime tracer suivant tes pas muni de mes délires jetés au vide absent depuis de mes loisirs. Je sculpterai une stèle pour toi dans un jardin et poserai les pierres pour un château mondain avec des proses mûries au bois de ton fantôme qui fait l'histoire entière du temps que je consomme.
Je t'écrirai toujours ma vie qui accompagne ton ombre dans le mirage du temps quand je le gagne dans une bataille armé de lettres évaporées dans les méandres d'un mal pourtant si adoré. J'inventerai une langue avec l'accent précis qui dit dans le détail de merveilleux récits de gloires vécues à l'ère de l'art qu'on a semé sans récolter un jour le fruit combien aimé.
Kader.