Que j'eus tort de douter de votre amour, ma Dame.
Vous m'avez tant donné ! Et pour sauver mon âme
Des infernaux paluds, je dois me racheter.
Vous auriez eu le droit, oui, de me souffleter !
Si je suis pardonné, n'attendons le printemps,
Pour dans notre grand lit demeurer pour longtemps.
L'espoir de ce moment m'a maintenu debout
Dessus mes étriers. Voyez comme je bous.
Faisons monter d'eau chaude un immense baquet,
Car depuis près d'un mois je n'ai pu pratiquer
Que quelques ablutions et je pue la charogne
J'ai bien besoin d'un bain et de l'eau de Cologne !
Et vous même ma mie, soit dit sans vous blesser,
Devriez vous laver avant d'être embrassée…........
Maintenant enlevons l'objet de ce délit.
Vous n'en porterez plus. Allons venez au lit.
Dedans des draps douillets préparés par vos soins
Ébattons nous enfin, j'en ai un grand besoin,
Car depuis dix longs mois que je vous ai quittée
Je suis fort sous pression et bien près d'éclater.
Et vous même avouez avoir la mirabelle
Plus gelée qu'un glaçon. Vous me la baillez belle.
J'y vais mettre le feu cette nuit jusqu'aux Laudes.
Vous ne vous ennuierez, ma mie, ma Reine-Claude.
Votre beauté déjà suffit à me séduire
Mais vos mots ô ma reine ont si bien su traduire
La grandeur de l'amour qui nous unit à vie
Et que beaucoup n'ont pas et souvent nous envient.
Mon cœur pour vous battra jusqu'au dernier instant
Dans mes yeux vous verrez ce bel amour constant
Qui me retient vers vous et pour toujours m'attire
Et plus jamais m'amour ne saurai vous mentir.
ADN, votre chevalier plus amoureux que jamais
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