Une ombre est passée devant mes yeux
Je me suis rappelé lorsque étant rêveur
Dans mon village se sont réunis les vieux
Ils voulaient me dévier de l’envie de mon cœur
Et moi qui faisais de mon mieux
Pour être parmi les meilleurs
J’usais de ma voix en tous les lieux
Je m’exerçais à être chanteur
Le village était toujours contre moi furieux
Moi je supportais sa colère et sa fureur
J’aimais une fleur de jasmin
Je m’éblouissais de sa beauté
Que ce soit le soir, que ce soit le matin
J’aimais faire une halte et l’admirer
J’aurais aimé l’avoir dans mon jardin
Et en son milieu je l’aurais planté
Et sous un arbre en son sein
Je me serais reposé et j’aurais séjourné
Mais chaque chose a sa fin
Un jour un vent est passé
Il m’a brisé les reins
Il l’a soulevé, il l’a emmené
Il l’a prise avec lui au loin
Moi j’étais furieux et peiné
L’endroit où elle était m’est témoin
Lorsque de mes larmes je l’ai baigné
Je ne la reverrais plus c’est mon destin
Mais mon cœur ne fait que saigner
Le bijou que je croyais mien
Ne m’était pas destiné
je dédie ce poème comme une pensée à deux chanteurs Kabyles et qui m’ont marqué par leurs chansons dans mon passé de rêveur:
Slimane Azam ; mort en 1983.
et (Méziane Nordinne) dit cheikh Nordinne ; mort en 1999.
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