Au chevet du vieux tronc de l’arbre échancré
Dans la vallée aux terres cendreuses
Nous plantons un brin de rosier
Pour fleurir les blessures des vies malheureuses

Sur la route des supplices
Quand les maux tailladent les corps rabougris
Nous plantons dans nos vents les hélices
Aux mots écaillant les plaies qu’on essuie

Dans les jardins aux bancs vieillis
Nos âmes avec les ombres vagabondent
Atour de ces fleurs de jeunesses portées
Dans un présent que l’oubli inonde

Nous sommes les pèlerins des grottes
Sur les flancs de la montagne du monde
Autour du temple de l’idéal nous faisons des rondes
Où l’amour se replie dans les gorges profondes

Sur les regs nous écrivons notre langue
Avec les poussières de nos désirs
Avec les vents nous brisons les pierres
Avec les espérances pour l’avenir

Nos sommes nos propres ombres
Essuyant nos larmes sur nos paupières
Sur nos visages les tempêtes abondent
Nous domptons les houles de nos mers

Nous sommes l’âme des blessures
Avec les douleurs soufflées dans nos soupirs
Dans nos replis nous défions le pire
A la feuille seule on murmure

Nous sommes la plume entre quatre murs
Cloisons d’un cœur empire
Dans l’encrier nos maux chavirent
Sur la page nos vagues susurent

Un authentique métapoème qui cerne le lien entre l'être de l'homme et l'être du monde en une tournure subtile.
Richards.

merci Richards
pour la lecture
et le commentaire qui font plaisir

de la très grande et élégante poésie


vraiment....bravo



MG

Une jolie poésie avec quelque chose d'énigmatique

Bonne année 2016
Ami calmant NL...

nous vivons dans un univers auquel nous sommes liés , l'émotion nait de cette union, elle varie avec les rencontres , les mots ici résonnent de ces rencontres et émotions, j'ai lu avec plaisir


yann

merci
matogrosso
NoireLune
islander
Bonne journée

Nous sommes la plume entre quatre murs
Cloisons d’un cœur empire
Dans l’encrier nos maux chavirent
Sur la page nos vagues susurent


Des vers très profonds...j'aime beaucoup

Amitiés

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Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit , c'est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour .
Christian Bobin

merci nadouche
plaisir d'échange de poésie partagé

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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda

Blog: http://vaguesdepoesie.over-blog.com

qu'elle est belle ta poésie...
c'est, je le répète un merveilleux moment .. à te lire..

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merci ISABELLE
bonne journée

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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda

Blog: http://vaguesdepoesie.over-blog.com

Merci pour ce troublant partage

Luz

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Les gens vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... Et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu.
Le DalaÏ Lama

Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit… Khalil Gibran

bonjour et merci Luzdelsol
Plaisir de poésie partagé
Bonne journée

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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda

Blog: http://vaguesdepoesie.over-blog.com