Sur les chemins on a erré souvent Effleuré les caps des tempêtes On a croisé sur les mers nos propres vents Revenus dans un présent dans nos têtes
Sur les océans on a ramé au-delà Du cercle de nos transhumances Dans les désirs d’une terre d’amour incognita Mirages de nos propres espérances
Dans les airs feutrés de nuages bleus Des oiseaux nous prêtent leurs ailes Voiles sur nos navires de vœux Sur les trames d’ondes en tonnelles
De l’enfance nous gardons les yeux Dans l’innocence toujours fleuris Nous jouons toujours avec les feux D’un soleil aux sentiments nobles nourri
Dans les ruisseaux dans nos rêves enfantés Nous larguons des nefs de papiers Sur les vagues de nos destinées dérivant Atteignent toujours le rivage de nos propres illusions
Avec la plume nous dressons des cartes De continents de nos propres pulsions Nous accostons dans la cité de l’Atlantide Sous nos propres vents et courants
Beau ce chemin de plénitude Dans le monde des sentiments Avec la côte de l’amour comme but Dans les bras du détroit de nos passions …..
Cette page est dans le coeur écrite Par les vagues et pulsations Sur les parois gravant ses rites Aux forces de nos propres émotions
---------------- Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde ! Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
---------------- Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde ! Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda