Re: LE POÈTE EST-IL UN SAGE?... LE POÈTE EST-IL UN SAINT ?....
Comme je viens de le dire dans la rubrique " Lettre d'amour ", je viens peu sur ces 2 rubriques et je découvre avec du retard vos commentaires. Je remercie donc parfundoux, cyrael, honore et mon bon filoumen de vous être donné la peine de me lire.
Je me suis sans doute mal exprimé, c'est non pas ce que fait, ce dont est capable ou ce qu'écrit " un poète " qui me gêne, mais ce que l'on prétend qu'il est par rapport aux autres hommes, comme s'il était au-dessus du lot et meilleur que les autres !...
Sans aller très loin, il suffit de lire plusieurs textes sur notre bien-aimé site concernant le ou les poètes, pour se demander si l'on rêve !....
Je vous le dis, cela met très mal à l'aise en lisant ces qualificatifs dithyrambiques sur les poètes.
Je pense qu'un poète authentique, est une personne extrêmement sensible, qui a bon coeur, qui ressent intimement les choses, qui peut se mettre en situation à la place d'autres personnes, ou de personnages qu'il invente pour un sujet traité. Il est comme un musicien qui ressent des situations diverses et qui parvient musicalement à les illustrer merveilleusement, de telle façon que l'on se dit : c'est exactement ce climat qui convenait à cette scène.
Ce sont ces qualités qui le différencient par rapport aux autres personnes incapables de se mettre en situation. Mais ces autres personnes ont des qualités, par exemple manuelles, que le poète n'a pas la plupart du temps : faire des travaux d'ébénisterie, faire de la mécanique, de la maçonnerie, etc.. etc..
Beaucoup de personnes sur terre ont des dons dans divers domaines. Celui qui capte la musique des mots, qui est doué pour la poésie, n'est pas plus grand ou plus important que les autres. Et quand je lis des textes qui auraient tendance, à prétendre le contraire, je suis très mal à l'aise !...
Amitiés à chacune et chacun d'entre vous. St Just
Pour illustrer mon propos je viens de lire sur internet un article concernant la sortie du livre de Michel Larivière " Femmes d'homosexuels célèbres " dans lequel il parle notamment de Byron, Gide, Aragon, Goethe, Verlaine, Rimbaud, Jules Verne en révélant des anecdotes qui ont de quoi refroidir l'admiration que l'on pouvait avoir pour ces gens-là .
Voici celle relatée concernant VERLAINE, qui était marié avec Mathilde, qui venait d'avoir un enfant au moment où il a eu une liaison avec Rimbaud :
" L'harmonie fragile des débuts flanche généralement quand vient l'amant. Tombé sur Rimbaud et dans l'absinthe, Verlaine devient de plus en plus irritable. Il insulte Mathilde, la bat, l'étrangle et jette un soir son bébé de trois mois contre le mur. Ce que le livre de Larivière montre surtout, c’est l'incroyable cécité de ces femmes. Mathilde a beau lire dans la presse que Verlaine s'affiche au bras de Rimbaud, il faudra sa condamnation à Bruxelles, après le coup de revolver, pour qu'elle comprenne. "
Honnêtement jeter son bébé de 3 mois contre un mur, refroidit quand à l'éventuelle grandeur de ce poète !... Battre sa femme, l'étrangler, quand elle est devenue de trop avec l'arrivée de son amant Rimbaud, à de quoi dégoûter les plus admiratifs !...
Et quand au Grand Byron,ce n'est guère plus ragoûtant : " L’épouse est la promesse d’une vie confortable et normée, mais, généralement, plus ces affaires sont arrangées, plus la suite est sordide. Byron, qui lorgne les 1000 livres de rente d'Anne Isabella Milbanke, arrive en retard au mariage et lui crache dans la voiture qu'il ne l'épouse que «par convention». Le soir, la jeune femme entre dans une «demeure sinistre et vide». On lui sert un souper froid. Byron monte se coucher seul en disant: «Je déteste dormir avec une femme.»
Si les plus grands se montrent méprisables dans leurs petites vie de tous les jours, je ne vois pas comment pourrait-on mettre la catégorie des poètes sur un piédestal en voulant les prendre pour modèles !...
Je pourrais citer beaucoup d'autres exemples, qui ont de quoi nous ramener les pieds sur terre !...