C'est tout à fait charmant, Philippe !
Reste cette fameuse règle du "e" muet, mais tu peux aussi choisir de dire ton poème sans l'appliquer, c'est à dire sans prononcer les "e" suivis d'une consonne, sinon tu auras une rupture de rythme (cf. roses,
noces, faire, si tu prononces le "e" tu as 7 pieds au lieu de 6). Par contre, il faut prononcer le "e" final de gerbes, s'ouvrent (avec "ent"à la fin !) ,prendre,femme, elle...), sinon tu n'as que 5 pieds...
Je te rappelle la règle classique : entre deux consonnes le E final se prononce !
Mais je crois que dans ton pays, on prononce tous les E, non ?
Tu pourrais aussi opter pour ne pas faire de vers réguliers du tout...Dans ce cas, tu es libre, mais si tu mélanges des alexandrins avec des vers qui n'en sont pas, ça fait bancal !
Disons que, pour une fille de l'est, comme moi, ton poème n'est pas écrit en vers réguliers et ça accroche en lisant ! Par contre, les idées et les images sont très belles, alors pourquoi vouloir les mettre à tout prix, en "terza rima" ?
Si tu dis :
Comme un homme à genoux, à la femme qu'il aime, tend un bouquet de roses rouges majestueux, pour lui dire tout l'amour qu'en son coeur elle sème...
Et comme il lui murmure, la passion dans les yeux, des gerbes de mots doux, des "je t'aime" en bouquets, au creux de son oreille, souffle voluptueux...
etc...., on lira naturellement, sans être gêné par les pieds et les rimes, et ça sera magnifique ! Enfin, tel est mon avis...
Bisous !
Claude
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"Les poèmes sont en chemin : ils font route vers quelque chose." Paul Celan