SOUVENIRS D'ENFANCE
Une vieille maison pleine de rires d’enfants
Un royaume de fleurs, de pensées, de soucis
Un vieil homme est assis sur un unique banc
Des enfants courent autour en poussant de gais cris.
Dans leurs jeux étourdis ils ignorent le temps
Fugitives années qui passent dans nos vies
Une vieille maison bien trop vide à présent
Les fleurs sont défuntes et le vieil homme aussi.
Ce jardin chatoyant il revient maintenant
Au profond de mes rêves et chasse mes ennuis
Je me souviens de lui il était le plus grand
Et la vieille maison pleine de cris d’enfants.
De la vie imbécile
J’ai voulu retourner de trente ans en arrière
Revoir un court instant l’horizon merveilleux,
L’enfance cristalline d’un passé fabuleux.
Les années ont lapé la richesse intérieure
Des souvenirs vivants d’un esprit chaviré
Le déluge du temps
A noyé la beauté de mes tendres années
Et il ne reste rien.
Rien qu’un reliquat ridicule sale et grotesque
D'un monde transformé
Un torrent de fleurs
Recouvert maintenant d’un linceul de béton
La charmante maison,
Hideuse et froide construction.
Je retourne à mes jours avec le cœur défait
Ma mémoire défaillante retrace le portrait
Je refais le défait, et je laisse au néant
La cruauté des ans ternissant mon passé