Plume de platine Inscrit le: 13/5/2014 De: Envois: 2944 |
Christmas 'Tales : 2 - Le cheval de bois Qui ne redoute pas la puissance des tyrans Est un pauvre imbécile, le pauvre Jean Artisan et propriétaire d'une boutique de jouets Va dans quelques temps en connaître les méfaits.
A la veille de Noel pour son petit garçon Jean dans son atelier a fabriqué un cheval de bois, Il a chois avec soin les plus belles essences, Sans clous ,sans vis, il a fait feu de tout bois Pour assembler le plus parfait des canassons, De son art la magnifique quintessence . D'un vernis précieux il a enrichi la robe du destrier, D'or et de perles précieuse les deux yeux flamboyants, La crinière en laine d'astrakan blanche comme neige, La selle en cuir de vache est digne des plus fins selliers, La bride brille en étincelle, elle est en argent, Les étriers finement forgés complètent le sortilège.
Voilà le jean tout en admiration devant son ouvrage Quand le Grand Duc entre dans la boutique. Celui ci pour son fils cherche un cadeau sympathique Pour Noel qui arrive bientôt, tendre enfantillage.
-" Boutiquier, je cherche un jouet pour Noel, Je ne vois dans tes rayons rien d'exceptionnel , Que caches tu dans ton atelier? J'aperçois un drôle de reflet."
Le Grand Duc aperçoit le cheval de bois, Son cœur devant la perfection est en émois.
-" Je prend le cheval, merveilleux cadeau pour le Dauphin, Fais moi un beau paquet il est mien."
Jean devient blanc et murmure au Tyran :
-" Grand Duc, ce cheval est pour mon fils , Je ne peux pas le vendre , Je peux en fabriquer un autre à l'instant N'est ce pas un bon compromis ?"
Le Grand Duc devient blanc comme un linge:
-" Comment , que dis tu , ton fils aurait le même cadeau Que celui que j'offre à mon fils, tu me prends pour un idiot."
L'homme sort son épée et coupe les deux mains de Jean.
-" Je te donne cent louis pour le cheval Mais je te prend tes mains, mon fils n' a pas de rival"
Le pauvre Jean s'écroule par terre dans une mare de sang Déjà le Duc a quitté la boutique, le cheval emportant.
Ce qui arriva à Jean ne fait plus partie de l'histoire, Allons de ce pas au château du Grand Duc, Noel arrive , tout commence ce soir.
Dans sa chambre le fils du Duc, Louis est impatient Il a entendu le pas sourd de son père dans les escaliers, Il sait maintenant que prés du sapin sont posés ses jouets, Il sort de son lit et ouvre la porte doucement.
-" Votre majesté il faut rester coucher" murmure le garde.
-" Laisser moi voir le sapin et les merveilleux jouets, Je ne vais pas les ouvrir, seulement les regarder!"
-" Alors seulement dix minutes, c'est Noel."
L'enfant sourit au garde et doucement file vers le salon, Il aperçoit le sapin prés de la cheminée, il est magnifique , Le feu fait des étincelles avec les guirlandes caméléons Qui changent de couleurs comme un spectacle pyrotechnique.
Tout à coup il aperçoit le cheval de bois devant le sapin, Les yeux du cheval brillent comme des étoiles, Sa crinière hermine bouge doucement comme une voile, L'enfant s'approche et sur la selle pose les mains. -" Je vais monter dessus deux minutes , Il es trop beau ce cheval"
A peine installé sur la selle que le cheval se met à bouger, Ses pattes s'échappent des cerceaux, les voilà en train de galoper, Le Dauphin tient les brides et se met à hurler, Le cheval aux yeux rouges fait voler les fenêtres Emportant l'enfant vers les étoiles dans un galop d'enfer.
Le Grand Duc sort de sa chambre, Le cheval a emporté son fils, Le Duc n'est plus que décombre, Son cœur à jamais pris dans un maléfice.
Des paysans ont aperçu à la Lune Le cheval volant dans les cieux, Le Dauphin hurlait à en effrayer les plus vieux, Jamais personne ne blâma son infortune.
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