Si vous franchissez la porte,
De mon univers,
Vous trouverez une sorte,
De grotte éphémère.
Quelques bouquins bien pépères,
Et des souvenirs,
En vrac sur une étagère,
Qui lutte pour tenir.
Mélangé avec mes papiers,
Il y a par terre,
Mes héros du soir griffonnés,
Mes idées peu claires.
Des cartons remplis d’affaires,
Des jeux de l’enfance,
Dont je ne peux me complaire,
A draper d’absence.
Une table des plus banales,
Sans nappe ni couvert,
Mais un port pour mes escales
Les jours de galère.
Une télé pas très fière,
Qui s’emmerde souvent,
De ne savoir comment faire,
Pour que j’admire son flanc.
Si vous franchissez la porte,
De cette tanière,
Veuillez laisser les cloportes,
Les dieux, les prières,
Car chez moi, je ne colporte,
Nulle autre manière,
Que le soleil me conforte,
L’amitié solaire !
J’écris pour tous mes compères,
Mes potes qui savent,
A quel point sur notre terre,
Les hommes sont braves,
Quand enfin ils se déchaînent,
De l’entrave haltère,
Que les religions promènent,
Depuis bien des guerres.
Si vous franchissez la porte,
De mon univers,
Vous y verrez une morte,
Qui nous vient d’hier !
Loïk Perrin