S'embrument sur la nuit les vallons assombris,
Pleure la mer qui dort dessous la blanche écume,
Bleuit l'âme des cœurs, qui pour toujours meurtris,
Apaisent l'océan lorsque la vague fume.
Les flots parlent narquois d'infâme trahison,
Par-delà l'infini, s'estompe son image,
Vient l'instant sans pitié du cruel abandon,
Sous la voute nocturne où le ciel s'ennuage.
Couche l'astre voilé son rayon opalin,
Sur l'étendue âcre, une exquise vierge
Dans un silence amer crie en vain son chagrin.
Un phare dans le noir allume son cierge.
Pleure la mer qui dort sous l'onde du matin,
Rosit le bleu manteau qu'un vif zéphyr caresse,
Le soleil au levant a des reflets satin
Et sa douce chaleur nous a rempli d'ivresse.
à Geo
Posté par son frère jumeau Didier.
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La poésie est à l'âme, ce que le souffle est à la vie. Maxime Rohart
Douce est la poésie à l'âme qui soupire. Annie Poirier