Avec ses croix de bois, avec ses croix de fer,
à ce sang trop versé, la Guerre fut honteuse,
elle erra un matin sur les plaines boueuses
pour entendre gémir les soldats dans l'enfer,
elle versa des pleurs en demandant pardon
à ces morts innocents tous privés de jeunesse,
leur drapeau haut hissé au cœur de leur promesse
de leurs âmes volées par le chant des canons.....
La Guerre en déserteur brisa son vieux fusil
et en chemin faisant où se joue le silence
elle aperçut au loin la fleur de la conscience
qui se nomme la Paix aux pétales fleuris......
La Paix lui prit la main pour toucher le bonheur
sans les éclairs de feu sans folie meurtrière,
la vie peut bien chanter dans toutes les chaumières
dont notre sang humain a la même couleur......
Mais un jour de soleil, succomba dame Guerre
en toute indifférence et privée d'une tombe,
sur les champs de bataille un envol de Colombes,
la Paix agenouillée en mémoire à nos frères......
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*** Un bonheur aplanit cent malheurs ***