‘’Celui qui a une baisse d’intelligence
Et ne peut saisir les faits
Croyant côtoyer la connaissance
Alors que dans ce monde rien n’est "parfait ’’
Imaginez un petit poisson.
Eventant l’eau de ses petites nageoires.
Par ci par là comme celui cherchant.
A tout explorer et agrandir son territoire.
Ainsi va le pauvre en colimaçon.
Longeant le mur de peur de se faire avoir.
Le poisson pour éviter les chasseurs-fous dans les endroits profonds.
Et le pauvre pour ne pas chérir la vie et ses chats noirs.

-Alors voilà tu es tombé entre mes mains !
Ainsi s’adressa le geôlier à celui qui se tenait devant lui.
Ce dernier malgré les chaines qui alourdissaient ses membres
toisa dignement son vis-à-vis ; et lui dit :
-Je suis tombé entre les mains du mal, et toi tu n’es que l’outil du
mal, et le malin te manipule comme il a manipulé ceux avant toi et il
manipulera d’autres après toi, qui enchaineront d’autres après moi
comme toi tu le fait avec moi !
Ce dialogue à l’entendre de cette façon, on aurait cru un texte lu
par des acteurs en herbe dans une pièce de théâtre pour les
désoeuvrés.
Mais hélas non je ne sais pas faire parler l’imaginaire.
Cela aurait été un idéal pour quelqu’un comme moi qui possède
une tête vide et qui entouré de vide, voit chaque jour son coeur qui se
vide de l’inné, pour se remplir de peines et de tristesses.
Cette diatribe est tirée d’une réalité que voit chacun de sensé,
sous ses yeux alourdis de larmes que leur timidité empêche de
sortir de leurs cellules.
Le geôlier pointa son doigt accusateur et commença à donner de
petites piques sur la poitrine de l’enchainé.
-Tu oses parler et accuser tes seigneurs et les traiter de mal ,
alors que toi tu veux faire sombrer ce qui a vu le jour de leurs
actions qu’ils n’ont eu de cesse à mettre pierre sur pierre pour
que l’édifice domine tout ce qu’il a sous son regard !
Et l’enchainé de répliquer.
-Cet édifice qu’ils ont fait ériger sur les ruines de ce qui a été
remis en cause, en usant de mensonges et de ruses, est-ce là ce qui
apparait à vos yeux de beaux, est à nos yeux quelque chose
d’immonde.
Là le geôlier donna un coup sur la tête de l’enchainé avec sa
matraque et clama :
-Ce que je souhaite c’est de te voir demain plié en deux devant
tes juges pour reconnaitre tes erreurs et demander pardon à ceux
que tu as osé défier.
L’enchainé toisa le geôlier et lui lança à la face

Tout digne ne peut courber l’échine
Et accepter le mal comme seigneur
La rose cache à l’aimant ses épines
Et l’envoute de ses couleurs
Et lui d’impatience piétine
De voir son aimante et lui offrir la fleur.
Rien ne peut sortir des cendres et des ruines
Arrosées de sang et de pleurs
Tant que c’est le malin qui domine
Et manipule des gens qui ont une pierre à la place du coeur
Dans sa tête un tas de stratégies cheminent
Et il les fait exécuter par ses serviteurs
Qui en bons chiens devant lui s’alignent
Attendant de recevoir récompenses et saveurs

Voilà comment s’est déroulée la rencontre entre l’enchainé et le
geôlier ; j’espère que vous les avez reconnus, l’enchainé c’est la
raison et le geôlier c’est la folie.
Malgré que le combat entre ces deux protagonistes, date depuis
longtemps, mais la folie a toujours eu le dessus car elle sait user
d’artifices et de subterfuges, alors que la raison n’a que la logique à
présenter et rare sont ceux qui l’acceptent.