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Expéditeur Conversation
ZAGHBENIFE
Envoyé le :  18/11/2015 22:26
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 7/11/2015
De: ALGER
Envois: 33620
Les retraités


Ils Ă©taient tous lĂ , les anciens ; les nouveaux ; mĂŞme les futurs, ceux-lĂ  venaient pour connaitre les rouages et les astuces de leur future condition. Les voix se mĂŞlaient dans un immense brouhaha.
Il y avait ceux qui pour convaincre utilisaient mĂŞme leurs mains dans un geste nerveux.
-Il passe d’abord aux quartiers des hauteurs pour redescendre de ce côté ! Disait une voix qui, à l’oreille sonnait comme si elle sortait d’un caveau.
-Non l’autre jour je l’ai vu venir d’en bas pour remonter de ce côté et se diriger vers le haut ! Rétorqua une autre voix, qui semblait celle de quelqu’un qui voudrait à tout prix convaincre, quitte à engager une polémique.
-Du calme s’il vous plait messieurs, pourvu qu’il vienne. Qu’il arrive par le haut ou qu’il nous vienne par le bas, pourvu qu’il arrive, c’est ça l’essentiel, n’est-ce pas ? Lança une voix fluette.
-Oui ! Oui ! Lancèrent tous en choeur. Et tous les regards se fixèrent sur la route ; l’attente sera longue, mais ils doivent se résigner.
Cette foule en attente n’avait pas échappé aux gorges chaudes.
-Eh ! Que font tous ces décharnés à fixer leurs regards vers la route ? demanda le fils de la droguiste, un petit vaniteux dont l’argent de sa mère lui a attiré une cour de flatteurs.
-Va savoir, peut-être qu’ils attendent le sauveur ! Répondit le fils du boucher.
Un vaurien de fils pour un vaurien de père.
La cour des flatteurs s’engagea dans un rire de circonstance, même que des claques furent distribuées par-ci par-là.
L’attente dura, les mines se renfrognaient, le soleil avait fait presque la moitié de son trajet habituel.
-Non je ne pense pas qu’il puisse venir aujourd’hui’’, lança la voix fluette.
-Il va venir, il a du faire une déviation de son trajet habituel ! Répondit une autre voix.
-Quoi lui aussi il est amateur des déviations, avec toutes les déviations et les dérapages qui secouent le pays, une déviation de plus ou de moins, il a raison lui aussi de choisir la déviation !…
-Mais a-t-il pensé à nous ? Qui n’avons rien choisi ! Dit voix de caveau.
-Qu’il vienne et qu’on en finisse, comme ça chacun retournera
chez lui…..dit une autre voix qui semble lasse.
-Le voilà ! Il arrive !…..
Toutes les têtes se retournèrent et fixèrent la route, oui il arrive ; c’était bien lui, enfin.
La foule des flatteurs avaient suivi le mouvement de ceux d’en face comme ils les appellent, ils se levèrent et rejoignirent le groupe de vieux qui attendaient.
-Enfin il arrive ! Lança voix fluette, le facteur arrive et avec lui dans sa sacoche nos mandats.
Ainsi vivent les retraités d’un quartier populaire.

MARS 1992
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