Plume de satin Inscrit le: 16/11/2015 De: ALGER ALGERIE Envois: 37 |
le temps et les gens Ibn Mokla le vizir fut dénigré auprès de son roi, on l’a accusé d’avoir fait un pacte avec l’ennemi, le roi se mit en colère contre son vizir, qui fut accusé d’avoir signé un pacte de bonnes relations à sa place avec l’ennemi. Il décida de lui couper la main pour avoir signé, et il le destitua de son poste. Mais après échange de courrier avec ses espions, il sut qu’on a accusé à tort son vizir, il le réintégra dans son poste et heureusement que sa main n’a pas été coupée. Mais pendant tout le temps de la déchéance du vizir, celui-ci découvrit que tous les courtisans qui tournaient autour de lui comme des bourdons, l’avaient abandonné, et se sont tous éloignés de lui, et aucun d’eux n’est venu même pas pour lui marquer sa sympathie, ou lui témoigner son amitié. Lorsque le roi lui signifia sa réintégration dans ses fonctions, et les hérauts ont clamé son innocence à travers la ville. Il égrena ses quelques paroles tout seul dans son appartement, tout en tambourinant sur la porte de sa chambre. Les gens et le temps ont fait alliance. Là où se trouvait le temps, les gens s’y trouvaient ! J’ai découvert le tort que fait la médisance. Le destin m’a abandonné une demi-journée ! J’ai ressenti le mal que m’a fait le temps. Dans la vie des palais tout est bâti sur du faux. J’ai découvert ce que valaient les gens. Ils se sont éloignés de moi et m’ont tourné le dos. Revenez le temps m’est revenu. Soyez fidèle à son alliance. L’honneur et l’amitié n’est pas de votre cru. Qu’en est-il de votre prose, vos clameurs, et votre vaillance.
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