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Expéditeur Conversation
ZAGHBENIFE
Envoyé le :  16/11/2015 0:31
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 7/11/2015
De: ALGER
Envois: 33620
LES DEUX SOEURS
‘’Bien heureux celui qui est mort le jour de sa naissance, plus heureux celui qui n’est jamais venu au monde’’ telle a été la sentence du poète.
‘’La vie commence par une sortie et finit par une entrée’’ avait dit un autre ; on l’appelait le poète maudit car il n’a jamais fait ami-ami avec la vie.
Il lui a déclaré la guerre dès le jour où il apprit à la connaitre
‘’La vie est comme une prostituée, elle se donne à tout le monde, et elle n’en aime aucun’’ disait-il ‘’chacun de ses amants finira un jour dans un trou, nous sommes tous concernés, la prostituée n’aime personne et pourtant tout ce beau monde l’aime !… comme je la hais !…’’ ajoutait-il.
La vieille Fatima agonisait, elle avait vécu dans la misère, aveugle, sans ressources, à la charge d’une sœur au seuil de la cécité, elle a vécu dépourvue de tout, célibataire depuis qu’elle connut la vie, elle agonisait célibataire, les larmes et les peines étaient les seuls compagnons de sa vie.
Elle apprit à les apprécier à leur juste valeur ; les larmes emportèrent sa vue, les peines effacèrent le sourire sur ses lèvres. Sa sœur d’un caractère insupportable était la seule qui comprenait sa souffrance, mais elle n’engageait jamais avec elle une polémique sur ce qui leur arrivait, elle n’osait même pas verser une larme devant elle ; pour que la vieille Fatima essaye de la réconforter. Dans son agonie, elle appelait sa mère, dix années que ‘’Na’’ Djohar a quitté ce monde de misères, de peines, et de désespoir.
La vieille Fatima agonisait, allait-elle rejoindre sa mère, elle le ressentait, elle tourna son visage dans un ultime effort vers le coin d’où elle avait l’habitude d’entendre sa mère de son vivant ; elle avait l’impression de voir sa mère, elle l’appela ‘’YAMMA…AH AYAMA !’’. Sa sœur Chab’ha lui prit la main, elle comprit que sa
Sœur faisait ses adieux, à ce monde de haines et de peines, à ce monde d’injustice et de folies collectives, à ce monde ou le mensonge a levé haut sa bannière devant une vérité frileuse et étouffée, à ce monde ou la médiocrité a eu son sacre. Elle comprit que sa sœur faisait ses adieux à ce monde ou la bêtise est devenue une profession de foi, et l’égoïsme une vertu.
Ce monde ou le pauvre est devenu un taré, et le riche un Dieu. Ce monde ou le plus fort s’invente de suffisants motifs pour rendre la vie encore plus insupportable au plus faible.
Elle comprit que sa petite sœur allait enfin trouver la paix. La vieille Fatima souffrait elle appelait sa mère, la souffrance ne la quittait pas même au seuil de la mort, elle sentit sur son visage ridé une larme de sa sœur, Chab’ha ne pouvait plus retenir ses larmes, la vieille agonisante dans un ultime effort, serra la main de sa grande sœur, comme pour la remercier de lui avoir permis pour la première fois de sentir que Chab’ha pouvait pleurer.
La vieille Fatima quitta ce monde avec le sourire aux lèvres.
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