POUPEES CHERIES
Comme Cosette, je n'étais pas
Dans des sabots de bois,
Quand venait à fontaine
Y puiser à grand-peine...
Un seau d'eau plus lourd qu'elle :
Pauvre hirondelle !
Trois poupées fus nantie
Pour chasser mon ennui,
Toutes habillées de neuf,
Et plus belles qu'un oeuf,
Par ma mère tricotant, cousant
Leurs vêtements...
L'une paradait,
Alsacienne de soirée,
L'autre montrait deux quenottes
Et ses roses menottes ;
Enfin, un beau poupon,
Aussi calme que rond,
Ne pleurait pas aux piqûres
Grâce à ses fuites sûres !
Lui seul a survécu :
Ses cils ont disparu...
Il manque l'élastique,
Mais je le crois unique ;
Précieusement le garde,
Même sans une harde !!
Note de l'auteur : Je pense aux enfants du site. Voici donc une autre de mes créations du recueil "Jeunesse et poésie".
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Floriane
" Seul l'amour survit ! "
" La poésie, une source intarissable..."